mercredi 11 février 2009

La crise economique de 2008 doit être contrée par la proprieté publique


La crise économique réelle qui se prospecte et qui commence à se montrer (voir article sur le chômage) fait peur à beaucoup en occident, mais quels seront les effets dans le sud du monde? Pendant plus de trente ans les grandes institutions financières internationales qui se proposaient de soutenir les pays en voie de développement - Banque Mondiale et Fond Monétaire Internationale en primis - ont prêché la libéralisation des économies nationales en les invitant à intégrer le marché global, comme la seule voie possible vers l’émergence économique de ces pays. Le désengagement des Etats dans le contrôle des ressources nationales à été compensé par l’élargissement de prêts à des taux d’intérêts malgré tout relativement favorables. Ainsi les pays du sud ont fournis aux pays occidentaux leur ressources en échange de rien (de l’argent qui vont devoir rendre est rien), si non les intérêts qu’il vont quand même devoir payer encore pour longtemps. Les institutions financières internationales dominés, à cause de leur fonctionnement oligarchique, par les puissances du nord, ont pu mener des pressions visant à limiter l’influence des Etats dans les économies nationales. C’est-à-dire limiter le développement d’un secteur public fort, qui puisse garantir la redistribution des richesses du pays à l’intérieur de son territoire national, sous menace de ne plus octroyer de prêts.

La justification qui à été mise en avant voulait que seulement le secteur privé serait en mesure de produire la richesse nécessaire au développement de ces pays. Il est cependant naïf croire que cette richesse restait dans le pays d’origine et surtout au service du peuple. Affirmer le contraire est au moins une évaluation erronée, si non de la mauvaise fois qui sert aux riches en occident pour justifier leur envie de profits. Si c’est en partie vrai qu’une économie libérale, qui favorise le secteur privé, est capable de produire beaucoup de richesse économique, il est absolument absurde croire que ce même secteur privé prendrait en charge la répartition de la richesse. Quels entrepreneurs de succès seraient disposés à renoncer à une partie de ces profits pour financer des assurances sociales, des hôpitaux ou de routes? Evidemment sans une véritable contrainte de la part d’une institution forte il est illusoire l'espérer. De plus il faut se rappeler que le secteur privé dans les pays du sud est largement dominé par des entreprises ayant leur siège dans les pays du nord, ce qui accélère la fuite des richesse des pays d’origine.

Aujourd’hui les pays du sud sont donc confrontés avec une crise financière qui a bloqué toute transaction d’argent entre les banques, en diminuant ainsi les capitaux disponibles pour les prêts. Si à cela on ajoute le fait qu’ils n’ont pas une économie interne suffisamment développée pour créer la richesse dont il ont besoin, afin de garantir des services publiques minimaux, nous comprenons facilement comment la crise actuelle va retomber très lourdement sur ces pays. Les Etats du sud vont devoir faire face à une carence de liquidité sans précédents, qui risque de les faire plonger dans un état d’immobilisme complet. Il s’impose donc un retour du contrôle étatique sur les ressources et les moyens de production de ces pays. Il est indispensable pour ces pays se libérer de l’exploitation des puissances impérialistes en refusant de continuer à appliquer les politiques libérales, pour au contraire prendre le contrôle des secteurs clef de leur économie et redistribuer leur richesse à leurs populations.



Pasus dans "Le temps des crises février 2009"