Le Parti Suisse du Travail lance l'idée
d'une contribution de 0,1%, prélevée sur les entreprises qui
disposent d’un capital propre de plus d'un milliard. Taxe destinée
à un fonds social pour soutenir les assurances sociales actuellement
en difficulté financière.
L'année 2010 sera caractérisée par une
crise sociale, conséquence évidente de la crise financière et
économique qui l'a précédée. Des milliers d’emplois sont à
risque ainsi que le danger de la formation d’une autre bulle
financière, intensifiant la crise mondiale, n’est pas à négliger.
Un Etat-social fort est donc indispensable pour résister aux
faiblesses du système économique.
En Suisse, les partis bourgeois ont prévu
une telle dégradation de la situation économique et ils se sont
organisés pour sauver les profits de leurs copains. Pendant les
derniers années, ils avaient déjà préparé les plans
d'austérités, notamment pour les révisions des assurances
sociales. L’objectif est de réduire les charges de la
Confédération et « libérer » l'économie du poids de l'Etat
providence. En suivant la logique de ces politiques, il est évident
que seraient les classes populaires à faire des sacrifices, alors
que les plus riches gardent intacte leur capital.
Les prochaines révisions de
l’AVS et de l’AI sont ainsi déjà en cours. Les rentes de
dizaines de milliers de personnes seront éliminées ou
fortement réduites. L’âge de la retraite des femmes sera augmenté
à 65 ans. Les attaques sont durs. Aux représentants de la droite,
tant soucieux de certaines libertés, il faudrait leur rappeler que
le droit à une retraite qui assure une vie digne est garanti
par la Constitution.
Lors de la dernière session parlementaire,
la majorité bourgeoise a voté en faveur d’une révision de la
Lois sur l’Assurance Chômage. Avec cette manoeuvre ils veulent
épargner 600 millions de francs sur le dos des chômeurs et des
chômeuses. Beaucoup d’entre eux se trouveront dans la condition de
demander l’aide social. Situation amenant à la pauvreté e
l’exclusion sociale. De cette manière les bourgeois obtiendront
aussi une plus forte pression sur les salaires, en raison de
l’augmentation de la concurrence entre travailleurs. Heureusement
la gauche et en particulier le PST-POP s’oppose à la révision et
le référendum est déjà lancé.
Ces quelques exemple ne sont que la pointe
de l’iceberg, la sécurité sociale en Suisse demande une
réorganisation profonde, notamment dans le cas de la santé. Se
diriger vers une caisse unique avec des primes selon le revenu, reste
certainement la solution idéale, mais pour le moment les forces
politiques majoritaires dans notre pays semblent prendre la direction
opposée.
En forte opposition à ces politiques, le
PST-POP ne saurait accepter que les classes populaires payent la
crise provoquée par la finance internationale. «Bouclier social»
c’est donc le titre de la campagne lancée par le Parti Suisse du
Travail contre les démantèlements de l’état social, vols
systématiques dirigés aux classes populaires.
En suisse il y a beaucoup d’argent, ça
suffit d’aller le chercher si en manque. Au lieu de réfléchir à
comment réduire les prestations, le PST-POP propose des nouveaux
modes de financement qui puissent redistribuer un peu de cette grande
richesse. Pour cette raison, le jour international du travail, le
PST-POP a lancé la revendication du 0.1% sur le capital propre des
grandes entreprises. Une pétition on-ligne sera le premier pas pour
avancer cette proposition qui demande aux signataires de soutenir les
propositions suivantes :
A) toutes les entreprises de grande
dimension, qui ont un capital propre de plus d'un milliard (1'000
million) de francs, doivent cotiser avec le 0.1% de leur capital
propre, dans un fonds social destiné à renforcer les finances des
assurances sociales.
B) Qu'on renonce à toute réduction ou
élimination de prestations de l’AI, l’AVS et la LADI.
Aller chercher l’argent là où il y en
a, c’est bien ce que le PST-POP entend faire. L’Etat suisse ne se
montre pas réticent à intervenir pour offrir des cadeaux aux riches
avec des allégements et des forfaits fiscaux ou le secret bancaire.
C’est le moment que l’Etat suisse commence à s'occuper des
classes populaires, afin de leur donner ceux que leur est dû.
L’économie suisse est au service d’un
groupe d'oligarques, dont le seul intérêt est d'augmenter leurs
bénéfices, sans le moindre souci quant à la stabilité économique
et le développement harmonieux de la société suisse. Lorsque les
propriétaires estiment que l'économie va bien, ils sont tout
simplement en train de constater que leurs bénéfices continuent de
croître, pendant que les salaires ne sont même pas réévalués par
rapport à l'inflation. Cette société crée des différences de
plus en plus grandes entre ceux qui travaillent et vivent modestement
et les parasites qui exploitent le travail des autres, recevant des
profits impressionnants, même en temps de crise. On n’entend
évidemment pas les immigrés qui travaillent bien souvent dans des
conditions encore plus dures que les Suisses, mais bien ces familles
qui représentent 4% de la population et qui détiennent plus de la
moitié de la richesse totale de notre pays.
Ces gens n'ont pas construit ces fortunes
par leur travail, mais en faisant travailler les autres à leur
profit, on peut considérer comme légitime la demande d’une
contribution de 0,1%. Certains diront même que la proposition est
modérée parce que, pour les entreprises concernées, l'effet de la
mesure sera minime. Une comparaison : le salaire moyen est de 5’700
francs suisses par mois. 0,1% de cette somme représente 5,70 francs,
c'est un café et un croissant, et moins qu'un paquet de cigarettes !
Les communistes ne demandent pas beaucoup, seulement que les grandes
entreprises donnent annuellement en proportion ce qui correspond pour
un citoyen moyen à un café et un croissant, pour sauver la sécurité
sociale !
Signez la pétition !
www.pst.ch/bouclier-social