mercredi 2 juin 2010

UBS-FINMA, le Conseil Fédéral perd la maîtrise du jeux



Le Conseil Fédéral a essayé en vain de donner une interprétation politique acceptable des agissements de la FINMA dans le cas UBS




Un scandale après l’autres investissent UBS et la place financière suisse. La goûte qui fait déborder le vase a certainement été le jugement du Tribunal administratif fédérale (TAF) qui a estimé illégale la décision l’organisme de surveillance des marchés financiers (FINMA). Les agissements de la FINMA dans l’affaire UBS sont considérés par le TAF contraires à la lois. Les juges ont estimé que la FINMA ne pouvait pas décider de laisser que UBS livre au fisc des Etats-Unis des informations jugées confidentielles pour un nombre important de leurs clients. Elle aurait dû demander au Conseil fédéral d'effectuer ce transfert. A cela s’ajoute le fait que, non seulement la procédure n’est pas légale, mais aussi le contenu de la décision, qui ne respecte pas la lois sur les banques.



De la part de la FINMA on rétorque que UBS, déjà affaiblie par la crise financière, aurais pu succomber face à la pression du président Obama. Un procès sur le dos de UBS aurais pu entraîner en faillite de la banque. Pourtant les dirigeants d’UBS n’avaient aucune envie de livrer des informations sur leurs clients, car ça aurais nuit au prestige - et donc aux profits - de la banque. Le succès d’une banque qui fait de la gestion de fortune, comme UBS, se fonde sur la confiance dont disposent les clients envers la banque. La protection des “secrets” que les clients leur confient est le fondement même de cette activité. Si une banque ne peut pas garantir une confidentialité absolue, les clients choisiront des institutions plus sûres pour la “protection” de leurs avoirs, peut-être pas en Suisse. La confidentialité n’est certainement pas un principe d’étique professionnelle, mais une qualité très bien payé par les riches de toute la planète. L’intérêt est de cacher aux agents du fisc des autres pays de l’argent qu’ils leur doivent. L’activité financière de ces banques n’est rien d’autre que le braquage des ressources fiscales de pays étrangers, quand on dit que les étrangers profitent de nous...



Parmi les dirigeants de UBS, il y a toutefois eu peur pour des éventuelles plaintes pénales individuelles annoncés aux Etats-Unis. En étant conscients d’avoir agi illégalement, ils ont préféré se montrer condescendants, afin d’éviter un éventuel procès. Cette situation a certainement eu un poids majeur dans le choix de la FINMA où UBS a réussi à placer quelque bon copain, à parti du président du CdA. Elle est, en effet, un organisme public mais dirigé par des hauts représentant du monde de la finance. Son président, Eugen Haltiner, encore en 2005 était vice président de UBS. Il reçois d’ailleurs une rente de la grande banque aux trois clefs, cela en guise de retraite anticipé. De quoi se poser au moins quelque question.



Sur le plan politique les partis de gouvernement se disputent la bonne solution pour sauver le requins de la finance de la crise. Personne ne se demande si une commission d’enquête parlementaire (PUK) est nécessaire pour le cadeaux de 68 milliards fait à UBS il y a une année, alors que sont nombreux ceux qui veulent un PUK pour savoir si le secret bancaire a été violé. L’UDC soutient la commission car il sont persuadé que la FINMA ai violé le secret bancaire en se vendant aux étrangers. Une partie du PDC se rallie à cette position, alors que pour le moment la direction se tait. Seul les radicaux restent dans un silence absolu qui résonne quand même très embarrassé. Favorables à une PUK le PS semblent brandir une position légaliste, sans s'apercevoir qu’une telle commission, l’heure actuelle, ne pourrais que conclure qu’un renforcement de la protection du secret bancaire est nécessaire.

De notre côté, le PST invite les politiques à reprendre de dessus sur les acteurs économiques. Pendant ces dernières semaines, la seule inquiétude des grands partis est celle de réanimer et réhabiliter le capitalisme financier et ses acteurs. La direction à prendre est pourtant exactement l'inverse. Il faut soumettre les instances de contrôle finassier, pour qu’elle répondent aux intérêts du peuple et non de la finance. Toutefois fouis cela ne sera pas suffisant, tant que dans la lois sur la banques il sera inscrit le secret bancaire. La défense du secret bancaire par les autorités suisse les rends complices d’une des plus grandes escroqueries fiscales au monde. Ceux qui s'inquiètent de l’image de la suisse doivent la dénoncer. Non au secret bancaire!



Les origines de l’affaire UBS.



A l’éclatement de la crise financière, UBS se trouve en grave perte de liquidité à cause de l’effondrement de son tire. Ensuite l’administration Obama, également face à une crise qui est bien plus qu’une crise financière, met la pression sur la banque suisse pour récupérer des recettes fiscales. Le président, nouvellement élu, accuse la plus grande banque suisse d’avoir fraudé le fisc nord-américain.

La démarche ne certainement pas guidés d’un esprit révolutionnaire, mais elle combat un véritable fléau mondial, celui du dumping fiscal soutenu par les paradis fiscaux comme la Suisse. Obama c’est attaqué à l'évasion fiscale de nombreux citoyens de son pays, qui cachent leur argent dans les banques suisses. Tout chef d’Etat responsable agirais de cette manière.

Obama a demandé à UBS de communiquer des information sur les comptes bancaires d’un certains nombre de citoyens USA, afin de vérifier l’exactitude de la déclaration d’impôt. Le “yes! we can” de Obama qui venait de terminer une campagne infinie sous ce slogan, signifie aussi qu’il pense pouvoir récupérer ces informations, même si cela implique s’attaquer au secret bancaire suisse.