vendredi 1 janvier 2010

Parti Suisse du Travail - Perspectives de lutte pour 2010

Il faudrait commencer lʼannée avec de lʼoptimisme, comme propose de faire Me la présidente de la Confédération Doris Leuthard dans son allocution pour la nouvelle année. Mais ce nʼest pas vraiment autant facile quʼelle ne le dit. La Suisse participe à la situation de crise globale dans laquelle on sombre avec le système capitaliste. La récession engendre une concurrence plus acharnée encore entre les requins financiers et industriels, pour sʼentre voler les dernières parties du gâteaux. Cette lutte se traduit dans une plus grande pression sur les emplois, cʼest-à-dire que pour réduire les “coûts” de production des femmes et des hommes perdront leur poste, ou se verront réduire le salaire, ou encore verront baisser le temps de travail rémunéré. Le message au peuple suisse de conseillère fédérale transmet optimisme aux travailleuses et aux travailleurs qui devraient avoir confiance dans lʼéconomie. En gros nous devrions croire que les responsables de la crise, nous sortiront de celle-ci plus forts. Alors que les autorités politiques continuent à élaborer des coupes aux assurances sociales dans une réforme qui est maintenant permanente.
Un véritable démantèlement social sʼabat sur les classes populaires avec de plus en plus de violence. Le parrainage de Leuthard et le Conseil Fédéral du démantèlement de la LPP, de lʼassurance chômage, de lʼassurance invalidité ainsi que lʼimmobilisme affreux face à la situation catastrophique des primes maladies, laissés à la merci des spéculateurs qui dirigeant les caisses maladies, ne nous laisse guère optimistes face à lʼidée que nous sortirons de la crise plus fortes. Les réels dangers de la crise, non seulement sont ignorés par les discours politiques des grands partis, mais seront amplifiés dʼune manière disproportionnée à cause des mesures que ces derniers se proposent de prendre.
Depuis des années la résistance sociale cʼest affaiblie, alors quʼelle serait absolument nécessaire en ce moment. Nous avons besoin de redéfinir lʼagenda politique en faveur des nécessités et des revendications du monde du travail. Cependant, si le monde du travail a perdu de centralité dans la discussion politique, ce nʼest pas seulement le fruit dʼune évolution de la société comme nous le font croire certains. Le nombre de victimes du capitalisme et ses représentants ne cesse de croître, même si “les ouvriers nʼexistent plus”. Nous ne pouvons pas nous empêcher de voir que la “classe ouvrière” dʼautre fois existe toujours sous des formes aujourdʼhui différentes. Lʼexploitation des femmes et des hommes nʼa pas disparu, mais elle a changée de veste. Lʼennemi est toujours le même, le capitalisme, la solution ne pas très loin de celles connues.
Aujourdʼhui la politique devient lieu dʼaffrontement philosophique à propos de questions qui nʼont pas autre but que de faire disparaître des enjeux politiques la lutte de classe. Nous nʼaurons jamais assez répété que lʼidée dʼune invasion de musulmans est une option sans aucun fondement plausible. Pourtant nous avons subi une campagne politique délirante qui a convaincu la majorité de votants. Se glissement du débat vise à vider de la sphère politique la confrontation sociale de pour le laisser place à une justice sécuritaire. Remettre en question la laïcité de lʼEtat suisse, comme le fait lʼUDC, ne respecte pas les bons valeurs qui existent dans notre pays. Au contraire, cʼest une cause de conflit que par ailleurs a résonance internationale et qui discrédite notre image de pays neutre.
Dans cette année qui nous accueilli si froidement nous devons encore plus savoir répondre avec la chaleur humaine de la solidarité et la lutte. Nous devons savoir nous mobiliser dans les luttes spécifiques comme sera celle des étudiants universitaires pour améliorer les conditions dʼétude. Notre présence dans tout foyer de résistance est plus que jamais nécessaire. Toutefois lʼunité politique des exploités doit être lʼobjectif commun à construire, car seulement en agissant ensemble nous pourrons vaincre le capital mourant. Nous devons relancer ce mouvement réel qui dépasse lʼétat des choses présentes, ce que Marx avait appelé dans lʼidéologie allemande le communisme.

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